Poids historique du passe
La compagnie des Indes

 

La Compagnie britannique des Indes orientales applique la politique des Grands Moghols et continue leur conquête de l’Inde en renforçant leur présence en Inde du Sud avec la conquête de Madras puis Tanjore avant de placer en 1822 le nizam de Hyderabad sous protection militaire. Après vingt ans de guerre avec les sikhs, les Britanniques remportent la victoire en 1846. La Compagnie introduit son système occidental au travers de son régime foncier, judiciaire, et administratif.

L’afflux de marchands indiens, dont de nombreux jains, parsis et juifs, transforma rapidement Bombay, Madras et Calcutta en grandes villes. Nantis du nouveau titre de gouverneur général, Hastings puis Cornwallis furent dès lors directement responsables devant le gouvernement britannique et non plus devant la Compagnie des Indes orientales. Cependant, les indiens furent écartés des postes clés de l’administration, Cornwallis considérant qu’ils n’offraient pas encore les garanties morales exigées.


Dans le sud, le Sultan de Mysore représentait une grave menace pour Madras. Le gouverneur général Arthur Wellesley, futur duc de Wellington, se chargea d’en venir à bout, ce qu’il fit en 1799. Comme il se doit, Madras étendit sa souveraine sur l’intérieur. Quand l’extension territoriale ne résultait pas de la conquête, ce qui fut le cas du Sind enlevé aux princes baloutchistanais, du Penjab et du Cachemire pris au sikhs, les Britanniques procédaient simplement à une annexion au nom des principes de vacance et de souveraineté. Lorsqu’un monarque mourait sans laisser d’héritier direct, son Etat passait aux mains des Anglais. Si, après des avertissements répétés, un Etat était juge coupable de mauvaise gestion, il était, tout simplement, annexé. 


Dans un même temps, des écoles et des universités furent ouvertes. Calcutta devint le foyer d’une vigoureuse presse libre et la nouvelle capitale intellectuelle de l’Inde. En 1834, des roupies, dont la valeur variait selon les régions furent frappées à l’effigie de l’empereur Moghol, qui vivait alors d’une pension versée par les Anglais. L’année suivante fut émise une roupie ayant même valeur pour l’ensemble du pays, cette fois à l’effigie du roi d’Angleterre. Pour assurer la bonne marche de l’empire, les Anglais améliorèrent les routes et introduisirent le chemin de fer, le télégraphe et le timbre-poste. Le Indiens ne connurent que l’envers de la révolution industrielle. Ainsi, leur coton brut expédié à Manchester revenait sous forme d’étoffe qui était vendue bien meilleur marché que celle de leurs tisserands.  

La révolte des Cipayes (1857-1858).

Les Cipayes étaient les Indiens enrôlés dans l’armée britannique. En 1857, un incident se serait produit dans l’Etat de l’Uttar Pradesh. La rumeur courut que les cartouches étaient graissées avec de la graisse de vache ou de porc. Les Hindous et les Musulmans se sentirent offusqués (respectivement en raison de la vache sacrée et le porc impur), d’autant plus que les soldats étaient obligés de mordre un bout de la cartouche pour charger une arme. Les Anglais manquèrent singulièrement de jugement et s’amusèrent à obliger les Cipayes à mordre des cartouches devant eux, sous peine d’être emprisonnés. En réponse à cette menace, les Cipayes prirent les armes et marchèrent en direction de Delhi, où ils se rassemblèrent autour du Grand Moghol. Sur les 74 bataillons indiens, 20 furent désarmés et 47 se mutinèrent. Le siège de Delhi dura quatre mois sans que les cipayes ne sachent vraiment que faire, ils finirent par déposer les armes. La crise marqua durablement les esprits et est considérée comme le premier pas de la lutte pour l’indépendance.



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